25 juillet 1996. Pour la seconde fois, pour mettre fin au chaos, au désordre, aux violences qui secouent le Burundi, Pierre Buyoya a recours à la force pour s’installer dans le fauteuil présidentiel. Pour lui, ce n’est pas un coup d’état classique, mais un acte de sauvetage du peuple en danger. Pierre Buyoya est donc nommé président par intérim. Les partis politiques et l’Assemblée nationale sont suspendus « jusqu’à nouvel ordre » et les manifestations interdites.
Bans la nuit du 14 au 15 août 1988, de nombreux villageois Tutsi sont assassinés dans les communes de Ntega et Maraganra au nord du Burundi, entraînant aussitôt de vives représailles de l’armée contre les civils Hutus, et la fuite de milliers d’entre eux vers le Rwanda voisin. Dans un tel climat, comment le président Pierre Buyoya peut-il espérer la réconciliation nationale ?