Juin 1990. Les troupes de Charles Taylor contrôlent la majorité du territoire libérien et se battent désormais dans les faubourgs de Monrovia, la capitale. Il mène la danse. Certain de sa suprématie, il annonce le 27 juillet la dissolution du gouvernement du président Samuel Doe, remplacé par une Assemblée nationale patriotique de reconstruction dont il devient le président.
Charles Taylor promet l’organisation d’élections dans les six mois avec la participation de l’ensemble des partis. Seulement le Liberia est devenu un enfer, un pays dans lequel on massacre sans discernement. Dans une Monrovia assiégée, les habitants creusent des puits en pleine ville et se nourrissent d’herbe. Les hommes de Taylor ne sont plus qu’à 1 500 mètres du palais de Doe.